Pour une fois ce n’est pas moi. C’est Julie qui a voulu aller à la Soufrière. Heureusement!
Levés à l’aube, nous avons pris le bus puis un autre bus pour arriver à 8h30 à 5Km du départ du chemin qui monte au volcan.
Heureusement qu’il y a un peu de jaune dans la photo sinon on peut croire qu’elle est en noir et blanc. En fait c’est le cas… quand même!
Un petit coup de pouce et en quelque minutes un 4x4 nous conduit dans les derniers virages pentus qui mènent au départ du chemin de la Soufrière.
Les panneaux indiquent 30mn pour le camp de base et 1h30 pour le cratère du volcan. La Soufrière est le point culminant de la Guadeloupe avec ses 1467m.
Fastoche avons-nous pensé en guise de conclusion. Mais c’était sans compter les pierres, les parties difficiles et quelques seaux d’eau (il tombe 10m d’eau par an) qui se sont déversés sur nos têtes. Rien de bien méchant mais la pluie n’accélère pas les pèlerins et rend glissantes les roches même volcaniques.
Au départ une baignoire d’eau chaude naturelle:
La première montée a été facile. Le chemin est bien pavé au milieu d’une végétation luxuriante qui suinte d’humidité:
Des panneaux qui informent:
Il commence à faire frais:
On se dit qu’une petite photo sera un beau souvenir pour les sauveteurs qui nous retrouveront congelés ou fossilisés:
Des mousses jaunies apparaissent et disparaissent au gré des nuages. Les alizés poussent les nuages de l’autre côté (nord) et ces mêmes nuages se crèvent côté sud où nous sommes. Il y a trois bouches éruptives actives de ce volcan et la bouche sud est la plus puissante.
Je ne vous fais pas languir plus. Après 2h de marche et de presque escalade, nous sommes au cratère Sud. L’atmosphère est parfumée d’œufs pourris. Des barrières interdisent l’accès à la bouche que l’on entend gronder pas très loin. Nous sommes très proche, vraisemblablement juste une colline à franchir. Alors, on saute par-dessus les barrières qui préviennent de gaz toxiques. On est pas venu jusque-là pour ne rien voir. On s’enhardit. On a un peu la trouille. Il serait idiot de finir cuit avec des œufs avariés. Nous montons en respirant dans nos vêtements et après quelque mètres c’est l’apothéose :
Pour mieux vous faire entendre les entrailles de la terre, mettez le son au maximum et regardez cette courte vidéo:
Il a bien fallu redescendre. Sans carotte au bout du chemin ce fut plus difficile. Ce qui suit sont des photos de totale solitude:
Je n’ai pas entendu « connard, merde » vu que ce n’est pas moi qui a projeté ni cette ascension ni cette maudite descente. Une bien belle promenade en somme même si Julie a dit : « c’et la dernière fois que je fais une randonnée sur des pierres ». Il ne va pas être facile de trouver des chemins de montagne avec du sable ou des sommets avec des accès pavés …et pourquoi pas des magasins! Si vous en connaissez, SVP mettez-moi un mot, je suis preneur.
Je referme cet épisode quasi tragique d’une fin d’époque. Pensez, dorénavant plus de rochers, plus de chemins creux, plus de boue, plus de galère à l’horizon. Koh Lanta se termine par ce volcan impressionnant et par la constatation que ne nous sommes plus très jeunes.
Au bout de la descente, les bains chauds sont envahis. Nous déciderons de ne pas nous tremper. Nous le sommes déjà par les petites pluies fines qui nous ont arrosées tout au long du parcours.
Une petite dernière pour la route.
Nous avons souvent deux ou trois petites grenouilles, grosses comme une phalange de pouce, qui errent au petit matin dans notre cuisine ouverte à tout vent :
Habituellement c’et ma pomme qui chasse ces petites intruses. Ce matin, j’ai entendu un petit cri émanant de ma princesse. Elle était nez à nez avec un petit batracien. J’ai lancé en signe d’apaisement: « mais elle est inoffensive». Elle a répliqué: « mais je ne veux pas qu’elle saute devant moi!». Je ne pus que répondre : « enlève-lui alors la clef qu’elle a sous le ventre ».
Il y a des matins magiques ou le surréalisme côtoie le quotidien.
Il y a des matins magiques ou le surréalisme côtoie le quotidien.
Merci pour les photos!!! Amusez-vous bien!! Isabelle et sa clique
RépondreSupprimerVous avez du culot mes artistes: d'écouter votre vidéo ça fiche les pépètes et on en vient même à apprécier le froid glacial qui rôde à l'extérieur (pendant qu'on est sous notre couette)...
RépondreSupprimerPour le pb des grenouillettes, pas la peine d'ôter la clef: il suffit de ne pas la remonter. Fastoche!
Au prochain épisode! hummmm!