lundi 27 février 2012

MARIE-GALANTE

Levés à 5h pour prendre le bus à 5h45 (arrivé à 6h20 !!!) et le bateau de 7h15 à St François qui est à 9Km. La vie est compliquée avec des distances pareilles!



Marie-Galante, île propre et authentique, porte bien sûr le nom d’une des caravelles de la flotte de Christophe Colomb qui découvrit ce petit bout de terre de 158 Km2 (aujourd’hui 12500 habitants). ۮۮ Belle île en mer, Marie-Galante… chante Voulzy, tut tut !!ۮۮ Nous étions à Belle-Ile voilà quelques mois. Que c’est beau les voyages!
Souvent vue comme une assiette renversée, une grande galette ou un chapeau, Marie-Galante est toute plate avec une colline dépassant à peine les 200m.
Après une heure de navigation et au moins 1/3 des passagers la tête dans des sacs en plastique, on accoste sur l’île au 100 moulins.  Seulement un peu plus de 70 sont encore debout mais seul celui de Bézard (2e photo) est en fonctionnement dans les Caraïbes.




On distingue sur cette photo les rouleaux, entraînés par les ailes du moulin, qui écrasent les cannes pour en tirer le jus.



Souvent les mains des esclaves étaient happées avec les tiges et un homme se tenait tout près avec un coupe-coupe bien aiguisé pour trancher le bras mal engagé afin que le reste du corps ne suive. Non pas que l’on voulait sauver un esclave. C’était pour ne pas que le jus déjà pressé ne devienne rouge. Trop sympas les colons. En 1790, sur 11500 habitants l’île comptait 9400 esclaves. Trop belle l’humanité! Y’a des jours où on peut être fiers des hommes.

Une petite halte au minuscule marché pour glaner quelques épices:


Un coup d’œil à l’église de Grand-Bourg, ville la plus habitée de l’île  :



Puis le domaine Murat ou cette famille bordelaise du même nom faisait travailler en 1839 pas moins de 200 esclaves pour produire du sucre, coton cacao et tabac. Monsieur le négrier en chef y a construit une maison en pierre comme en Gironde et assez curieuse pour ce pays. Heureusement il a décampé sans demander son reste quand les révoltes sont venues avant l’abolition de l’esclavage en 1848. Pas téméraire le sudiste blanc bec! Il a eu chaud aux fesses le p’tit père pour tout laisser en plan. Picolent peut-être un peu trop les 32, n’est-ce pas Monsieur S  Michel?




Le petit bâtiment bleu sur la photo abritait les cuisines et les serviteurs apportaient les mets à la grande bâtisse en sifflant. Ils montraient ainsi qu’ils ne mangeaient pas dans les plats en traversant la prairie. Sympa la trouvaille qui devait émaner des maîtres, évidemment. En tous cas, si j’avais été serviteur rien ne m’aurait empêcher d’apprendre à cracher en sifflotant. Faut bien améliorer l’ordinaire des ordures par des renvois, non? D’ailleurs, pour vous, j’ai retrouvé une photo de la maîtresse de maison et une autre d’un esclave :



On continue par un petit tour de l’île pour admirer les nombreuses plages de sable blanc. Après 3 mois, le turquoise nous semble toujours aussi soyeux et reposant qu’au début.


Je ne me lasse pas de la beauté des lieux comme de celle de mon Modigliani. Julie ressemble trop à ses figures, allongées. Aussi sage, aussi lumineuse et aussi radieuse.

Après Saint-Louis et Grand-bourg, un coup d’œil à Capesterre qui signifie tout bonnement : cap à l’est de la terre. C’est une bourgade endormie au bord de l’Atlantique tumultueux au-delà de la barrière de corail qui protège presque tous les rivages.


 
Puis ensuite on taille la route pour une des trois distilleries (Bellevue) qui évidemment produit du rhum. D’abord l’ancienne usine:



Puis la nouvelle érigée avec le support de la CEE. Ben oui, vous savez ou passe maintenant vos impôts !



On dit ici que la culture de la canne à sucre, qui pousse partout dans l’île, devrait rapidement être arrêtée. Décision politique. Encore des technocrates malins qui décident ce qui paraît une ineptie. Ici la population semble résignée. Fait de toutes façons trop chaud pour discuter. En attendant la canne à sucre devrait être coupée sous peu et les distilleries remises en fonctionnement. 

En passant, quelques beaux spécimens de coton et de vieux fou:



Puis la préparation du manioc pour des galettes ou autres mets créoles :



Pour terminer, nous avons fêté comm il se doit, l'achat de la maison de Zita et Sylvain! Ils recoivent les clefs demain!!!! Vive l'Orégon et leur nouvelle vie dans l'opulence et la tranquillité. BRAVO les petits!




A votre santé également !!!!

Voilà, c’est tout pour le moment.

1 commentaire:

  1. A propos de bras embringués dans des rotors j'espère que les grosses pinces de crabes ne t'ont pas malmené: c'est dangereux!!!

    RépondreSupprimer